Les sites web des clubs parisiens

social clubOn a souhaité vérifier si les sites web des clubs parisiens se révélaient capables de rivaliser avec l’ingéniosité et le professionnalisme affichés par leurs homologues européens. Loin d’être exhaustif, le constat s’avère néanmoins contrasté.

Se contenter d’annoncer sa programmation, rien de plus triste pour le site web d’un club, aussi beau soit-il. Les clubs londoniens ou berlinois l’ont bien compris et font preuve d’une imagination débordante afin de concevoir et d’entretenir relationnel et suivi entre la discothèque et ses clients. Certains, à Paris, assurent aussi un service plus ou moins complet avant et après les soirées. L’un des meilleurs exemples : Chez Régine, où WeBecome ne s’est pas contenté d’une heureuse révolution musicale. Ainsi, avec son blog basique mis à jour régulièrement par une équipe à l’enthousiasme communicatif, on découvre avant chaque soirée des interviews des artistes à l’affiche accompagnées d’un mix et/ou de vidéos illustrant leurs playlists. Dans un registre plus jeune à l’efficacité froide, la communication web du Social Club ne laisse rien au hasard : annonces de soirées, interviews déjà parues dans le programme papier et galeries de photos du public à n’en plus finir. Heureusement, le trublion local Marco Dos Santos sème une pagaille bienvenue au sein de ses brillants teasers vidéo et surtout de la Radio Social, foncièrement nostalgique des radios libres du début des années 80. A défaut d’une programmation innovante, Chez Moune a le mérite de jouer la carte de la simplicité du design avec un blog basé sur l’un des plus jolis thèmes du site de microblogging Tumblr. Sous les carrés à cliquer, les flyers et descriptions de chaque soirée et parfois des chansons/remixes à télécharger d’artistes programmés les jours suivants.

Celui du Rex Club compile les bonnes intentions au travers de Rex TV, de Rexorama ou de ses podcasts. Seulement, entre un certain amateurisme et une mise à jour aléatoire, difficile de fédérer une audience régulière autrement qu’en affichant d’énièmes photos de soirées. Étant donné la qualité des artistes techno programmés, pourquoi si peu de podcasts à glisser dans son baladeur numérique ? Fâcheux. Autre déception, on attendait plus de relations avec son public de la part de la salle/club populaire La Flèche d’or. Agenda, photos, OK, et après ? Pas grand-chose, quelques vidéos de Peter Doherty et une (fausse) radio avec seulement trois chansons à se mettre sous l’oreille. Enfin, Le Scopitone a, lui, opté pour le retour des années 80 en imprimant un fanzine dédié sous la houlette de la journaliste Violaine Schütz. Bon, mais du coup, leur site se contente du strict minimum. Au vu de ce panel, la route nous séparant du professionnalisme des meilleurs clubs européens s’annonce encore un peu longue…

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